L’absence de références génériques (du type “roman” ou “théâtre”) au seuil de "La Nuit juste avant la forêt" nous autorise à adopter la posture d’un lecteur naïf ; celui-ci ignore que "La Nuit juste avant la forêt" est un texte écrit pour la scène. Le sentiment d’étrangeté profonde généré par ce texte se comprend alors par la difficulté à se représenter mentalement les événements ou les situations qui y sont dépeints. Il est provoqué par un usage spécifique des indications spatio-temporelles, présentes dès le titre et qui jouent sur les deux axes de la représentation, l’espace et le temps. Le désancrage référentiel confère au propos une portée générale et symbolique. "La Nuit juste avant les forêts" met en mots une double exclusion : exclu ...